Assa, l’incontournable à Blois

Mon restaurant préféré à Blois : Assa (matin en japonais). Le Chef Anthony Maubert et sa compagne pâtissière Fumiko régalent nos papilles avec audace et élégance. Le restaurant est sobre, avec une volonté de fusion avec les berges de la Loire : de grandes baies vitrées, des touches de bois, des produits bruts, des tables très espacées, une cuisine ouverte. En observant ce qui se passe en cuisine, on comprend bien l’esprit : un travail minutieux, technique où la concentration et la passion sont de mise.

Le plat signature du chef : une déclinaison de foie gras. Ce plat a évolué et s’est largement étoffé. La première fois que je suis allée chez Assa, il n’y avait qu’une assiette. Aujourd’hui, c’est une véritable déclinaison autour du foie gras ! Une belle assiette et deux petits pots pour savourer différentes consistances et saveurs :
– un granité, rafraîchissant et parfumé qui fond sous la langue,
– un foie gras façon yaourt hyper moelleux, avec des champignons et ce qui m’a semblé être du riz soufflé qui apporte du croustillant
– une belle assiette avec un foie gras poché dans un bouillon de canard avec du riz japonais avec un granité de persil. Le dashi de bonite, bouillon fumé et boisé, versé au dernier moment lie l’ensemble et c’est le chef en personne qui vient vous verser ce bouillon en vous expliquant dans quel ordre déguster cette déclinaison.

« L’incontournable » porte bien son nom pour ce plat fromager. Hé oui, enfin quelque chose qui sort du plateau de fromages car le fromage aussi, ici, c’est un plat à part entière où l’on redécouvre des saveurs, des associations… parmesan, topinambour ou artichaut selon la saison et croustillants de pâte à tempura. Le vinaigre balsamique, douze ans d’âge, est versé sur cette préparation et on vous confie même la petite cuillère avec laquelle il est servi pour le déguster pur. Un délice !

Le plat signature de la Chef patissière souligne bien le mélange des saveurs japonaises et francophones : le matcha, le citron, le croustillant, la pâte sablée…

Pour le restant des plats, il change au fils des saisons, des produits livrés au chef, mais sont toujours plein de grâce et d’originalité. Côté vin, ceux de la région sont mis à l’honneur.
L’hiver, je vous conseille de demander une table près de la cuisine ouverte. L’été, une table près de la baie vitrée pour profiter de la vue. Par contre, il faut réserver à l’avance…

Côté prix, il y en a pour tout le monde… ça commence à 49 euros pour le menu « douceur » et ça passe à 85 euros pour le menu « extravagance » avec plusieurs formules entre ces deux extrêmes de prix.

Une belle histoire d’amour, celle d’un couple passionné pour et par la cuisine et qui s’associe pour nous faire profiter d’un peu de leur amour…